Des ponchos par milliers, et moi et moi et moi
Un petit article rapide. Tout va bien. Toujours bien occupée. L'aide aux devoirs me prend beaucoup d'energie, afin d'essayer de faire passer Gustavo au niveau supérieur. Beaucoup de crises de larmes, mais aussi des rires quans c'est Gustavo lui meme qui corrige mes phrases en espagnol.
(L'aide aux devoirs... une partie de la journée que j'aime, car elle est enrichissante, mais aussi épuisante. Elle dure parfois plus de 3 heures , c'est à dire comme aujourd'hui jusqu'à 20h, quand le Père célèbre une messe... Evidemment, le travail finit par se transformer par une partie de trouduc', de Loup-garou ou de Pictionnary... le tout dans un brouhaha parfois difficilement maitrisable)
Des situations pas évidentes à gérer aussi, les enfants commencent peu à peu à rentrer de leur famille. Hier l'un d'entre eux est arrivé, et semblait renforgné. Fatigué. Puis s'est mis à pleurer, on ne l'arretait plus. Je ne sais pas ce qu'il a vu dans sa famille pendant ces 4 jours, mais je sais que sa mère se fait battre... ambiance!
Ici, comme je l'avais deja dit, c'est une grande famille. Mais cela n'a pas que des bon cotés : du coup, l'organisation est telle-quelle, le Père dit, on obéit. Difficile du coup de donner son avis objectif, comme dans une famille, on ne fait pas des réunions toutes les semaines pour remettre en cause le fonctionnement en communauté. Ici c'est pareil.
De mon coté, cela ne me gene pas à outrance, je me fais à la situation et essaye d'apporter mon grain de sel dans les sujets ou j'ai plus de crédibilité (plutot du coup dans la gestion administrative du centre). Mais au quotidien, devant certaines méthodes pour punir les enfants ou au contraire certains laisser-faire car le père ne peut pas tout gérer (les enfants qui se couchent à pas d'heures et sont excécrables le lendemain, les plus vieux qui décident de boycotter le diner alors qu'on leur garde toujours une assiette, comme s"ils étaient à l'hotel...), il est parfois dur de ne pas critiquer, au moins entre bénévoles. C'est plus problématique encore pour Blandine et Elodie, avec qui le courant passe super bien, qui sont Educatrices specialisés, et habituées a travailler avec les enfants, car c'est tout simplement leur métier!
Les semaines sont bien rythmées, tandis que les week-end, place à l'improvisation, aux jeux, à l'atelier pizza... Je suis vraiment bien ici, meme si je dois avouer qu'heuresement que je peux discuter avec Elodie et Blandine, et partager notre expérience, refaire le monde... D'ailleurs nous avons décidé de partir faire ensemble un trek de 3 jours dans le canyon du Colca, à 2 heures de Arequipa, la semaine prochaine! Puis le stage va se finir vite, debut mars je rentre à Valpo, en allant juste avant voir le Machu-Pichu avec Romain qui vient faire une virée péruvienne, en compagnie d'amis chiliens!
En supplément, des photos du Pérou : de Puno, lorsque je suis allée voir le festival de la virgen candelaria (ou je suis tombée bien malade, d'ou le peu de photos) et d'Arequipa et de son monastère Santa Catalina qui est vraiment magnifique, je veux les memes couleurs plus tard dans mon patio!
Puno, festival de la virgen candelaria. Ce sont des paysans des environs de Puno, aux bords du Lac Titicaca qui défilent pendant plusieurs jours, afin de remercier les dieux de la terre. C'est donc une illustration d'une fete totalement catholique, à laquelle les autochtones rajoutent leurs croyances ancestrales. Ils défilent donc plus par obligation que par plaisir, meme si l'ambiance est très joyeuse et plutot alcoolisée en fin de journée... il faut bien se réchauffer, Puno est à 3800 m d'altitudes, et c'est la saison des pluies!
Arequipa :
(La plaza de las armas)
(Monastère Santa Catalina)